#BellaSummit dit à #MephistoChat : Mephis, Souviens-toi de notre premier hashtag, c'était moi qui l'avait tweeté. Quel beau souvenir. ^^ faut dire qu'on s'est likés tout de suite. Mon # disait à peu près cela : "J'ai scrollé toute la nuit sur ton mur, et je veux être ton amie. On a un feeling tous les deux. Tu es d'accord ? " Après tu m'as re tweeté : "D'accord". Trop géant.

#MephistoChat dit à #BellaSummit : Mais n'oublie pas que j'allais souvent sur ton mur. J'ai longtemps hésité mais il a fallu que je devienne ton follower pour attirer ton attention, c'était plus fort que moi. Sacré challenge.

#BellaSummit dit à #MephistoChat : C'est vrai et ça m'a fait plaisir :) A ce moment là j'étais seule, je venais de switcher PattonCandy25. Tu n'as pas été trop hard. J'avais besoin de faire un break et tu m'as comprise.

#MephistoChat dit à #BellaSummit : C'est normal, sur le web il faut être soft. Mais maintenant je peux te le dire, tu ne m'avais pas donné trop de possibles solutions. Je ne pouvais pas te delete comme ça sans sommation. J'avançais vers toi sans trop savoir où je mettais les pieds, en Freelance et ce n'était pas du Playback, j'attendais ton email. J'avais fait du forcing pour que tu m'ouvres ton coeur. On avait un bon feeling.

#BellaSummit dit à #MephistoChat : Maintenant, ça fait six mois qu'on se tweete, ne penses-tu pas qu'on devrait se rencontrer IRL ?

#MephistoChat dit à #BellaSummit : Mais pour quoi faire ? ça sert à quoi la vrai vie, à part payer les factures ? Bella, tu es bien comme tu es et je suis comme je suis. On a pas besoin de se checker.

#BellaSummit dit à #MephistoChat : D'accord, mais tu me parles d'amour tous les jours, tu es vraiment romantique, mais je ne sais pas à quoi tu ressembles. Moi non plus d'ailleurs, tu ne connais pas mon prénom, tu ne sais pas si je suis petite ou bien grande. Rousse ou brune. Maigre ou grosse. Tu n'as jamais entendu l'intonation de ma voix. Tu es sympathique et j'aimerais pouvoir te prendre dans mes bras.

#MephistoChat dit à #BellaSummit : Mais pour quoi faire ? Il se peut qu'on se rencontre. Et puis, nous irions prendre un verre, peut-être deux. On se souviendrait de nos meilleurs Tweets et puis peut-être qu'on en rirait. On irait au restaurant et je proposerais de payer l'addition. Fronçant tes sourcils, tu me dirais que c'est un peu macho comme comportement, qu'aujourd'hui les femmes sont indépendantes : "D'accord" que je dirais, et tu paierais. En sortant je te dirais que tu me plais, et comme nous nous plairions mutuellement, je te proposerais de te raccompagner. Tu me demanderais si c'est sérieux ? Je te répondrais que je n'en sais rien. Chez toi, on ferait l'amour. Nous resterions toute une journée dans ton lit, peut-être même plus. Ensuite, je reprendrais ma vie, mon travail, mes amis.

Et puis, un mardi soir, tu m'appellerais pour me proposer qu'on se voit vendredi soir. En effet, ta copine Clara, qui vient de Barcelone, serait à Paris pour trois jours et tu voudrais bien me la présenter. Il faut dire que tu lui aurais tellement parlé de moi qu'elle serait impatiente de faire ma connaissance. Tu insisterais en disant : "Clara tient absolument à te rencontrer".

En général, le vendredi soir je ne suis pas très disponible. Le patron a besoin de nous en fin de semaine. C'est tout le temps comme cela. On est une petite boîte et on doit être disponible. Par contre, le jeudi qui suit j'aurais toute ma soirée.

Le jeudi soir on se donnerait rendez-vous à la station Odéon. En sortant du métro, je m'approcherais de toi, distinguant ton regard brouillé. Bizarre plutôt. Je voudrais t'embrasser. Sans un mot, tu me tendrais la joue, un sourire un peu figé. Ce soir là, je trouverais que nos échanges seraient d'une déconcertante banalité. Je te demanderais si tu fais la gueule ? Tu me répondrais que non, que tu ne me fais pas la gueule. En rentrant chez toi, on se préparerait avant d'aller nous coucher. Au lit, je voudrais te prendre dans mes bras et tu me tournerais le dos. Une fois de plus je te demanderais pourquoi ce soir-là nous devrions être à l'auberge des culs tournés ? "Là, je vois bien que tu fais la gueule". "Bon", que je dirais en rallumant, "Qu'est-ce qu'il y a ?" poursuivrais-je.

Ce petit manège durerait une semaine ou deux, puis nos rencontres s'espaceraient. Un jour, tu m'enverrais un SMS : "Ne reviens pas ce soir, J'te delete".

Bella, ne nous imposons pas cette souffrance. Nous deux c'est le buzz total. On doit rester connectés. Il n'y a pas de bug entre nous. Promis, j'actualise mon compte Tweeter et je mets ma photo sur FaceBook. Au fait, je m'appelle Joaquim.

28 avril 2013 - Kikushiyo

Dépréciation des sentiments - by Kikushiyo

Partager cet article