"Josey Wales hors-la-loi" est sorti sur les écrans en 1976. Après sa période Western Spaghettis, Clint Eastwood revient en Amérique pour reprendre la tradition du Western américain, mais cette fois-ci agrémentée à la sauce européenne. En 1973, Eastwood avait réalisé le très bon western "L'Homme des Hautes Plaines" qui abordait déjà la question de la vengeance. Mais avec "Josey Wales hors-la-loi", Eastwood explore plus en profondeur cette idée qu'on retrouve souvent dans le cinéma américain, que d'avoir à répondre de ses actes ici et maintenant. La poursuite sera donc sans répit pour le tueur.

josey wales

 Il réalise ce film sur un ton qui lui est très personnel et donne au héros un caractère qu'on retrouve dans pleins d'autres films d'Eastwood. Un personnage plutôt renfermé qui va évoluer au gré de ses rencontres. C'est pour cela que "Josey Wales hors-la-loi" emprunte aux contes pour enfants quelques codes : Après le drame qui s'est abattu sur sa vie, Josey Wales quitte son champ et part seul. En chemin, il va rencontrer un vieux chef Cherokee nommé Lone Watie : "Le crapaud dit d'aller vers le Mexique." Les voilà partis jusqu'à un relais de Poste. Là, une squaw Navarro y est victime de violences, sur le point d'y être violée, puis Wales entre dans le relais et empêche le crime. Voilà nos trois compagnons qui poursuivent leur route avec, à leurs côtés, un chien pouilleux. D'autres rencontres se feront. Ainsi, c'est une nouvelle famille symbolique qui va se reconstituer autour de Josey Wales.

Avant tout, "Josey Wales hors-la-loi" est l'époquée d'un homme à travers le sud de l'Amérique. Un homme qui veut venger la femme et le fils qu'il a eu. Avant d'arriver à ses fins, il va être pourchassé par l'armée américaine au terme de la guerre de Sécession. Les confédérés ont perdus. On demande leur reddition. Toutes les armes doivent être déposées. S'il n'y a qu'un "gris" (couleur des uniformes confédérés) qui s'y oppose parce qu'il doit, avant toute chose, achever sa vengeance, c'est Wales.

Comme à son habitude, Eastwood casse les codes, du western dans un premier temps, puis des représentations populaires américaine ensuite. En effet, dans le film, les indiens ne sont pas des sauvages imbus de sang et d'alcool, mais des individus issus de sociétés très codifiées, leurs actions ont beaucoup de sens. Ils ont même beaucoup d'humour. La séquences où un chef Comanche et Josey Wales mêlent leur sang dans une poignée de main est plus que symbolique à mes yeux. Ne serait-ce pas la réconciliation de deux Amériques ?

Avec "Josey Wales hors-la-loi" j'ai surtout beaucoup ri car ce film a un sens de l'humour évident. Josey Wales à la mauvaise habitude de cracher, où qu'il soit et sur qui que ce soit : un chien errant, un scarabée, un scorpion, un macchabée, il crache. Parfois, ses interlocuteurs en sont estomaqués.