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le Monde de kikushiyo
1 juin 2013

Gatsby le Magnifique - de Baz Lurhmann

J'ai attendu, j'ai vu et je n'ai pas aimé Gatsby le Magnifique.gatsby

En fait, je viens seulement de découvrir que "Gatsby le magnifique" n'est pas l'adaptation d'un livre de Barbara Cartland, mais de Francis scott Fitzgerald. C'est vrai, on pourrait presque croire que c'est le tome 2 de "Je t'ai cherchée toute ma vie" (ed. J'ai lu) de notre chère Barbara, diva des halls de gares. J'ai trouvé que ce film ressemblait à une grosse meringue Bollywoodienne qui transpire le style Rococo. D'ailleurs, à propos de Bollywood, c'est Amitabh Bachchan (le père dans "La famille indienne") qui joue Meyer Wolfsheim, l'ami de Gatsby.

Que puis-je dire de l'histoire ? Et bien lorsque le film démarre en 1929, Nick Carraway, le narrateur, peu fortuné, reçoit des soins au sanatorium Perkins. Ses troubles sont liés à de l'alcoolisme et de l'insomnie. Chez son psychiatre, il va faire le récit de sa vie et plus particulièrement de sa rencontre avec Jay Gatsby qui marquera son existence.

Dans un premier flashback, Carraway arrive à New York en 1922 pour travailler dans la finance. Il s'installe dans une maison qu'il loue. Or, la somptueuse demeure voisine est celle de Gatsby, un bel homme riche et très mystérieux qui organise des fêtes mondaines auxquelles s'associent le gotha new yorkais. De sa fenêtre qui surplombe l'autre maison, Gatsby observe son petit voisin avant de l'inviter à l'une de ses réceptions.

Lorsque, étrangement, Gatsby va lui demander d'organiser une rencontre avec Daisy, la cousine de Nick. Dans un premier temps Nick hésite parce que Daisy est une femme mariée, qui plus est avec Tom, aussi volage soit-il, héritier de l'une des plus riche famille d'Amérique. En fait, ce qu'on va savoir plus tard, c'est que Daisy est à l'origine de tout ce qui a façonné le mythe de Gatsby. Jay Gatsby est un fabulateur qui invente sa vie pour être admiré. Contrairement à Tom dont un sang bleu coule dans ses veines, Gatsby, lui, n'est qu'un roturier. En vérité, il n'a jamais fait ses études à Oxford comme il le prétend. Les raisons de son enrichissement sont obscures, mais son opulence n'a que le but de se rapprocher de Daisy, afin de lui déclarer son amour. Jadis, il avait aimé Daisy avant de partir pour la Grande Guerre. L'unique baiser qu'ils avaient échangé avait marqué Gatsby à jamais. S'étant, hélas, perdu de vue, Daisy devait épouser Tom. Gatsby pourra-t'il la reconquérir ? Vers qui se tournera Daisy ? Répondra-t'elle à la passion amoureuse ou bien à une raison purement matérielle ? C'est là toute l'histoire que raconte Nick à son psychiatre.

D'aucuns pourront dire que Léonardo di Caprio est le bel homme de service, au teint halé et au sourire finement travaillé pour la caméra. Effectivement, pour Léonardo, rien à redire sinon qu'il est parfait en play-boy de la Belle Époque qui vit une folle obsession pour Daisy. Par contre, si Carey Mulligan fait ce qu'elle peut pour être une Daisy plausible, je dirais que le casting a fait une erreur en lui donnant ce rôle. Elle n'a pas l'envergure d'une Mia Farrow, femme fatale du Gatsy le Magnifique de 1974 avec Robert Redford, ni même la carrure pour être crédible.

Donc, cette meringue cinématographique kitsch au style Rococo et au ton couleur pastel, ne semble être qu'une immense fiesta qui se déroulerait à Ibiza, avec David Guetta aux platines. D'ailleurs dans le film, l'avatar de Guetta, celui qui joue du Charleston sur un orgue, serait le descendant de Beethoven. Pas crédible non plus la musique Techno de la Bande Originale, de Jay-Z, de Beyoncé, de Will-i-am, de Lana del Rey. Comme ambiance musicale pour 1922 j'en aurais vu d'autres, n'est-ce pas ?

Une fois de plus, l'esthétisme de Baz Lurhmann m'a laissé totalement insensible. Visiblement, je n'étais pas le seul puisque mes voisines, deux petites mémères de plus de 70 ans, ont quitté la salle avant la fin du film. En fait, en revoyant la bande-annonce, je me dis que j'aurais très bien pu en rester là.

Bon, disons que quand Nick a dit à Gatsby "On ne revit pas le passé" et que Gatsby lui a répondu "bien sûr qu'on peut", à ce moment là j'ai pensé que je ne voudrais, en rien, revivre les deux dernières heures que je venais de subir. Pour rien au monde.

1 juin 2013

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Commentaires
M
Je n'ai encore jamais lu le livre dont vous parlez, ou plutôt les livres, et encore moins le film. Il faut dire que je n'ai pas trop le temps de regarder la télé. Mais de temps en temps, je me fais plaisir en regardant des films et des séries à la télé ou ne DVD. Pour ce qui est du fond du film, j'ai horreur du genre de personnes qu'incarne le personnage principal. En fait, je pense que je ne vais pas du tout aimer ce film moi non plus. Mais je suis assez curieux de le voir quand même.
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